Peut-on aimer la mode, mais réduire son dressing et acheter responsable ?

Fashionista… ou slow fashionista?

J’ai créé exfashionista en remplacement de rienamemettre il y a plus de deux ans déjà, après avoir opéré un grand vide dans mon dressing et en étant plus consciente de ce que j’achète.

Soyons réalistes: on ne passe pas d’une accro au shopping à une écolo 100% (flagellez moi), et je trouve ça super que des gens le soient, en revanche ça ne me convient pas: la mode m’intéresse, et j’ai toujours envie de me faire plaisir avec des vêtements sans culpabiliser. Cependant, je tiens depuis longtemps à être plus raisonnable. Sans savoir exactement comment (d’où mon absence !) Pour moi, il s’agit d’un acte éco-responsable certes, mais aussi une question de respect pour les ouvriers qui fabriquent nos vêtements, j’avais écrit un article à ce sujet dès l’ouverture du site (je l’ai remis à jour).

Fast fashion: écologie, éthique et santé

De par mes recherches et mon expérience, je pense que la fast fashion n’est pas le diable, elle permet aux gens de se faire plaisir et crée des millions d’emplois. Problème? Les gens achètent trop et donc jettent trop, presque rien ne se recycle, il faut des litres d’eau et de produits toxiques pour fabriquer un vêtement, bref, c’est un scandale écologique. Même quand on donne à un organisme de charité, ça ne sert à rien ou presque car ils ont déjà des tonnes de vêtements en trop ! Et puis évidemment, des millions d’emplois dans le textile sont proposés dans des conditions honteuses. Enfin, plus récemment, il a été officialisé que les produits toxiques sur les vêtements sont très nombreux (du chrome sur le cuir, du diméthylfumarate pour empêcher l’humidité d’abîmer les vêtements pendant leur transport…), et l’ANSES recommande seulement depuis juillet dernier de laver les vêtements avant de les porter ! Quand je pense à tous les vêtements que j’ai portés en enlevant simplement l’étiquette pendant une bonne quinzaine d’années… des frissons d’horreur me parcourent le dos.

Faut-il éviter la fast fashion ?

Pour moi, le boycott total n’est pas une solution. L’idéal ne serait pas que la mode n’existe plus (1 personne sur 6 dans le monde travaille dans l’industrie de la mode !), mais que les gains soient mieux répartis, et donc, il y aurait moins de gaspillage. Un mouvement de fond se lève, et après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh dont tout le monde a entendu parler, beaucoup d’enseignes ont fait des efforts sur beaucoup de problématiques (meilleures conditions de travail, diminution de l’utilisation de produits toxiques notamment). On est très loin de conditions idéales, mais certaines grandes enseignes de fast fashion peuvent même se targuer d’être beaucoup mieux notées par des organismes de contrôle que des enseignes plus chères. Revient ensuite au consommateur de se restreindre sur ses achats, et de se demander combien de fois il va porter un vêtement, en regardant si le vêtement paraît d’une qualité correcte ou non. J’ai des vêtements achetés dans des grandes enseignes pas chères que j’ai depuis des années: si un produit a une matière vraiment cheap, ça se voit tout de suite et donc on laisse tomber.

Capture de Goodonyou

Ma solution: un petit challenge slow fashion (ou presque)

Après être allée un peu dans tous les sens (acheter moins mais des choses plus chères, louer mes vêtements, créer des garde-robes capsule… tout s’est révélé décevant et/ou compliqué), et après avoir refait un tri encore plus drastique, j’ai finalement trouvé un mode de consommation fashion qui me convient ! Je publierai un article bientôt sur les différents challenges quant à la réduction de sa garde-robe qui existent sur le net, mais j’expliquerai en quoi aucun ne me convenait. Le mouvement slow fashion (n’acheter que d’occasion, ou des produits 100% éthiques – si on en trouve) est super intéressant, mais trop strict pour moi. Je n’achète déjà presque que des articles de seconde main, notamment sur Vestiairecollective et Videdressing,  et j’ai déjà de quoi faire dans ma garde-robe. Mais quand on sait que les français achètent en moyenne 30kg de textile par an, je me mets au défi d’ajouter simplement trois nouvelles pièces par saison (c’est-à-dire, 6 par an), pour adopter quand même les tendances qui me séduisent. En revanche, j’irai uniquement dans les enseignes (y compris de la fast fashion) notées au mieux par l’appli good on you et le site du mouvement fashion revolution. Suivez-moi sur Instagram pour voir mes looks, @exfashionista. Qui veut tenter ?

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